samedi 24 août 2013

Ce que je n'ai pas vu...

En fait ma jambe m'a lâchée à la fin du voyage, et je n'ai perdu que 3 1/2 jours de mon programme !

A Seattle: le musée d'art asiatique et surtout le Frye Museum, possédant une belle collection d'art américain, ce qu'on voit trop rarement - ou toujours les mêmes, Warhol, Lichtenstein...

A Vancouver, le musée d'art et sa belle collection de tableaux d'Emily Carr

A Vancouver toujours, la fameuse horloge à vapeur (la seule au monde...)

Au nord de l'Olympic Peninsula, la Neah bay et le musée des Indiens Makah


A Tacoma, le musée du verre, mais je l'ai vu en passant, tout éclairé car c'était déjà le soir !

A Tacoma, les fameux Narrows bridges,qui traverse un bras de mer, mais je suis passée dessus avec le taxi et j'ai regardé de tous mes yeux, ce que je n'aurais pas pu faire si je conduisais... (pour la petite histoire le premier pont s'est effondré en 1940, reconstruit il est toujours en usage, et doublé depuis 2007; et il est payant)
Et toujours à Tacoma j'ai eu la bonne surprise d'apercevoir au lointain le Mont Rainier, beau comme le Mont Fuji au soleil couchant ! Exactement comme sur cette photo (qui n'est pas de moi), la montagne se détachant derrière la ville et ses buildings. C'était très beau. Et c'est ma dernière vision de l'Amérique avant de m'envoler pour le retour.




vendredi 23 août 2013

Mes kilomètres parcourus

Voilà, je viens de faire le compte: 2589 km avec la Hyundai, et 2501 avec la Chrysler.
Total: 5090 km
Un total qui aurait encore gonflé si on n,e m'avait pas rapatriée...
C'est moins que l'an dernier aux USA: 7095 km
Vous voyez bien que je deviens raisonnable...

Photo: le taxi qui m'a emmenée de Port Angeles à Seattle, avec le chauffeur azeri

dimanche 18 août 2013

Ce n'est pas un nerf coincé (crural ou autre) qui aura ma peau !

Je sais, je suis silencieuse depuis une semaine, et certains s'inquiètent. Merci de penser à moi. En fait je ronge mon frein. L'inaction et la dépendance me pèsent.
La douleur est toujours présente, mais elle s'atténue; j'avale toujours des tas de médicaments puissants, mais sans doute je m'habitue, car je suis moins droguée: je retrouve mon punch.
Lundi ou mardi, on sera fixé sur mon sort, cad sur le traitement.
En attendant voici une photo prise dans le sky club de Delta Airlines, à Seattle, cad le lounge VIP.
Une expérience nouvelle pour moi, qui ai toujours voyagé en economy ! J'avoue que j'ai été un peu choquée par le luxe de la business class; bien sûr j'étais heureuse d'en profiter dans l'état où j'étais, mais dans l'absolu, ma fibre sociale se révoltait. Buffet gratuit dans le lounge; à bord soupe, entrée froide, salade, choix de 4 plats principaux, choix de 4 desserts, boissons alcoolisées à volonté; collations disponibles le reste du temps; choix de 2 breakfasts; gaspillage inévitable avec les menus au choix. Tout cela est-il bien nécessaire ? Le siège se transformait en lit : aussi les 10 heures de vol paraissent beaucoup plus courtes et on dort vraiment. Bien que cela coûte les yeux de la tête, tous les sièges étaient occupés. 4 stewards dévoués à temps plein et combien en economy ? Oui on tire un rideau entre les deux classes. Est-ce pour ne pas rendre les pauvres  jaloux, ou pour éviter aux riches le contact des prolétaires ?
Vous voyez que j'ai retrouvé mon punch !

Confort inégalé des sièges du lounge VIP: on peut poser la tête pour sommeiller en attendant le vol...

dimanche 11 août 2013

Vous avez le bonjour de la rescapée

Qui n'est pas encore en état de publier un roman sur les derniers développements de ses aventures médico-touristiques, mais patience, ça viendra. Je n'ai perdu dans l'affaire aucune de mes facultés d'observation ! Voici déjà un aperçu.
Je suis donc à Ligny, après un parcours inédit. D'abord un trajet en taxi de Port Angeles à Seattle (2 heures et demie), une nuit à Seattle dans un Holiday Inn confortable, avec (ouf!) service de porteur de bagages, un autre trajet en taxi vers l'aéroport. Mon chauffeur américain était un Azeri (comprenez un immigré en provenance d'Azerbaïdjan, particulièrement bavard, toujours pendu au téléphone, ne mettant sa ceinture de sécurité qu'à ma demande). A l'aéroport, me voilà embarquée sur une wheelchair, poussée par un vieux monsieur complètement édenté (à mon avis un bénévole), à une vitesse un peu excessive, d'un service à l'autre, où je passe chaque fois avant tout le monde... Grande satisfaction en dépassant l'énorme file qui attend pour la sécurité. Là, pas question de m'épargner la séance scanner, aidée par les agents en uniforme, avec ma jambe qui flageole, mais ouf, ne me suis pas honteusement effondrée dans le box. Après toutes ses épreuves, on me transfère au sky club, le lounge des Business class. Très luxe. Et pourtant fréquenté par plein de gens en short à l'allure de routards, et je me pose des questions sur le budget des gens (sont quand même pas tous rapatriés par une assurance comme moi). Le vol durait 10 heures, et, je l'avoue, le temps ne m'a pas semblé trop long, tellement j'ai été bien entourée. A Amsterdam, nouvelle séance de wheelchair - les électriques sont les plus confortables - et prise en charge par un chauffeur néerlandais, mystérieux et muet, dans une voiture ultra sophistiquée, et deux heures et demie d'autoroutes européennes, pour arriver chez moi avant Marie, qui faisait mes courses d'épicerie et venait m'ouvrir la maison, car dernier rebondissement, je ne retrouvais pas mes clés! Elle m'a donc récupérée attendant assise sur le muret...
Je ne sais pas ce qui m'handicape le plus: le décalage horaire, la douleur à la jambe, la peur de la jambe qui se dérobe sans prévenir et me fait tomber, ou l'état de droguée permanent dû à la médication américaine. Je me demande bien ce qui a dans ces pilules au nom bizarre...Au moins cela me permet de voir le monde avec un optimisme relatif, et les diverses corvées ménagères indispensables avec beaucoup d'indulgence.
J'ai retrouvé mes vraies tartines et mes citrons.
C'est l'essentiel.

vendredi 9 août 2013

Message collectif à mes nombreux supporters

Tout d'abord merci pour les messages de sympathie, j'y suis très sensible.
Je suis arrivée ce soir à Seattle, dans un bon hôtel où une barre bien placée dans la baignoire m'a permis de prendre une douche sans me casser la figure (impossible de m'appuyer sur le pied droit): un détail qui compte, il fait chaud, c'était nécessaire.
Je pars demain vendredi à 1.40 pm, en business class avec Delta Airlines (pas la compagnie la plus sélect, mais bon, on va pas chicaner)
Je serai à Amsterdam samedi à 8.30 am, et un taxi me ramènera à Ligny.
Tout cette organisation a pris la forme d'un vrai roman que je vous raconterai avec humour quand mes deux pattes seront à nouveau opérationnelles.
A très bientôt sur le net, votre héroïne préférée, maman, mamy, Virginie

jeudi 8 août 2013

Une autre façon de voyager: le rapatriement

Et voilà... Je suis de plus en plus mal, je suis retournée à l'hosto, et mon beau médecin m'a signé une attestation comme quoi je ne peux pas conduire pendant ... 5 jours. Faut dire que c'est justifié: en allant à l'hôpital (500 m), j'ai fait 3 boulettes de conduite. Ma jambe ne me répond plus et je tombe dans la rue (déjà 3 fois), sans mal jusqu'à présent, mais faut voir la tête des gens et leur empressement à m'aider: les Américains sont charmants.
Alors tout s'est mis en branle à Mondial Assistance, faut dire qu'ils sont pro et aimables. Je suis donc bloquée à Port Angeles, dans un motel Super 8 qui finalement vaut bien le Red Lion en bord de mer, sauf qu'il est loin de tout. Alamo (la compagnie de location) va venir chercher la voiture ce soir ou demain matin. N'oubliez pas qu'il y a 9 heures de décalage horaire entre vous et moi.
Ensuite un taxi-ambulance va prendre le relais et me conduire à l'aéroport de Vancouver (exit la solution des ferries); l'aéroport de Seattle est plus proche mais je ne peux prendre l'avion aux USA puisque je n'ai pas l'esta (le visa américain), parce que j'ai atterri au Canada, et que je suis passée aux USA par voie de terre (pas d'esta par voiture ou bateau). Bref demain une grosse route en taxi, probablement une nuit à Vancouver et un vol direct pour Amsterdam (choisi parce que direct et plus court), où un taxi-ambulance me prendra en charge jusqu'à Ligny, où j'arriverai samedi soir selon toute vraisemblance. Ma chère Françoise est toute déçue de ne pas pouvoir m'aider et me chercher à l'aéroport, je reconnais bien là sa gentillesse, son dévouement et son amitié sans faille.
La famille n'est pas en reste: Jérôme propose son aide, Marie prend un rendez-vous pour moi chez mon médecin, et Luc me conseille des Gorges du Verdon où il se trouve avec Delphine et Lucie.
Comme je le disais à Magali, je tâche de garder mon humour. Pleurnicher n'a jamais résolu le moindre problème. Au moins j'aurai quelque chose à raconter. Quand je n'aurai plus mal.


mercredi 7 août 2013

La nuit tombe à Port Angeles

Port Angeles, et pas Los Angeles. C'est un petit port au nord de la péninsule olympique qui vit des touristes - le ferry pour Victoria et les balades dans le Parc National. J'avais réservé pour deux nuits, et j'ai voulu une nuit supplémentaire, vu les circonstances, mais l'hôtel est full; alors j'ai trouvé une chambre dans un motel un peu bas de gamme, va falloir que je m'en contente.
Hier soir, après dîner, la douleur s'estompait un peu et j'ai pu me promener sur la "digue" de Port Angeles. Et j'ai vu l'arrivée (corne de brume en action, ça rappelle quelque chose) du ferry que je prendrai demain. C'est très calme ici, et ça me convient, car je suis complètement stone avec les médicaments.
Je vous remets la carte: Port Angeles est sous le point noir maladroit que j'ai dessiné...
Mon projet initial était le tour de la péninsule, puis Tacoma, Seattle et enfin Vancouver, pour rendre la voiture: voyez quel tour ! Et donc je prendrai 2 ferries, l'un pour Victoria et l'autre pour Vancouver. C'est manifestement plus court et je devrai à peine conduire.
Mon hôtel (aspect motel, même s'il est confortable)

Et la jetée, et le ferry, et le charme du soir



Faut manger avec les anti-inflammatoires !

C'est bien connu...
En photo, un american breakfast: oeufs au plat (two sides), des patates que les Suisses appellent rösti, 6 tranches de bacon carbonisé, 2 doubles toasts beurrés d'avance, dégoulinants. Si avec ça je ne fais pas une rechute de cholestérol...
PS. J'ai refusé le ketchup et le steak
Au lunch, pour alléger l'estomac, j'ai choisi une salade du jardin - façon de dire -en exigeant le dressing à part, que je dose parcimonieusement; mais j'ai succombé à un de mes points faibles: le clam chowder (genre de soupe où coquillages et patates baignent dans une bonne crème épaisse)
Comme quoi vous serez tous contents de constater que je n'ai pas perdu l'appétit, ni mon optimisme naturel.

Un peu de bonheur dans la malchance

Faut rester positif, non ? Après avoir passé la moitié de la journée à l'hôpital, à la pharmacie (encore une expérience) et à concocter mon nouveau programme et mes réservations (heureusement que j'ai un PC...), je me suis dit qu'il fallait quand même que je fasse quelques chose d'intéressant de ma journée. J'ai pris le volant, puisque j'y suis autorisée (mais je suis flagada), et je suis allée pas trop loin. Mon projet initial était une jolie baie tout au bout de la presqu'île (60 miles d'ici), dans une réserve indienne, avec un musée intéressant, mais je ne saurai jamais si les guides disent vrai. Je me suis arrêtée bien avant, dans une baie propriété privée (qui donc possède un morceau d'océan, qu'on me le présente), j'ai payé les 6 dollars de registration, et je suis partie marcher clopin-clopant sur la plage. Plus facile dans le sable que sur dur; je m'aide de mon stick de montagne comme d'une canne. Dieu que c'était beau !!! Désert, unique, magique, ce brouillard qui se levait sur les sapins. Au bout d'un petit temps le gardien est venu me rejoindre (il me croyait peut-être noyée) et m'a tenu compagnie. Il garde la propriété et gère un petit camping (un rêve), et m'a expliqué que les enfants construisaient des maisons et toutes sortes de trucs avec les bois échoués dans le sable. Et j'ai pensé à nos kids qui ont besoin de tant de matériel pour s'amuser, alors qu'un peu d'imagination suffit, à nos plages urbanisées et à ces coins de nature préservés.
Bref un moment de nostalgie existentielle (les médicaments sans doute...)





Jai même rencontré Georges Clooney

Ça a commencé insidieusement, hier matin: en me levant, mal au dos, ce qui ne m'arrive jamais. Un Daflagan, et à midi oublié, sauf que la douleur s'est déplacée dans la jambe droite. Et en fin d'après-midi, marche quasiment impossible, et ma jambe droite qui se dérobe sous moi. Bah je me dis, une bonne nuit de repos et des antiinflammatoires, et demain il n'y paraîtra plus. Après une nuit pratiquement sans sommeil, il a bien fallu que j'accepte d'avoir quelque chose d'un peu grave - je ne peux marcher sans appui, et ça fait très mal - et je me rends donc à l'hôpital local. Aux urgences.
Une expérience ! Rien à voir avec les urgences d'un hôpital belge. Ici pratiquement pas de patients, tout le monde cool, et tout le monde de s'occuper de moi, je suis l'attraction du jour avec mon anglais élémentaire. Le docteur s'appelle Stephen Churchley (vous voyez on n'est pas loin), il est charmant, et son diagnostic est sans appel: inflammation du nerf lombaire. Arsenal de médicaments, dont certains font dormir. Il dit que je peux conduire (c'est vrai, c'est marcher qui me fait mal), donc mon assurance ne me rapatrie pas. Le problème c'est que je n'ai pas envie de conduire avec tous ces médicaments dans le corps. Et que de toute façon, ils ne font pas (encore?) de l'effet.
Résultat, j'ai allégé mon programme et changé mes plans, ce qui me fait gagner au moins 600 km. Je vais passer un jour de plus ici à me soigner et retourner à Vancouver par ferry. Evidemment je dois renoncer à plein de choses que je voulais voir et faire. C'est la vie.
A suivre

mardi 6 août 2013

La péninsule olympique

Je regrettais Seattle, eh bien j'avais tort: la péninsule olympique (quel nom !) vaut le voyage.
D'abord j'ai pris le ferry au matin; le soleil était mal mis, le vent balayait le Puget, et la péninsule disparaissait dans le brouillard. C'était super. Voilà mes meilleures photos:


Cette péninsule est très touristique et je ne m'y attendais pas. Le parc national est évidemment préservé de tout résident (à part les animaux), mais la côte est envahie de résidences secondaires, de pépinières, de cultures de fleurs - des champs de lavande, incroyable -, de fermes organiques (bio), de moutons et même de quelques vaches.
Des maisons en bois comme dans les tableaux de Hopper

Et tout au nord de la péninsule, une dune longue de 9 km, paradis des oiseaux et des mammifères marins, que l'on ne peut parcourir qu'avec un permis. Il y a cependant un sentier (payant) pour bons marcheurs, et j'ai voulu le parcourir en partie (en tout 11 miles, pas possible pour moi). Au début le sentier traverse une forêt magnifique, et puis c'est le long de la mer. Le brouillard était terrible et il faisait froid (alors qu'à Seattle on subissait 33°). J'ai bien sûr renoncé à longer la plage dans ces conditions... et je n'ai vu aucun oiseau ni lion de mer.



Changement de climat, je suis entrée dans le parc national et montée au Huricane Ridge, 28 km d'une route qui serpente dans la montagne. Au sommet, on voit les glaciers du parc, les autres sommets, et aussi l'île de Vancouver avec la ville de Victoria ! Il faisait chaud, malgré l'altitude, et bien sûr, il y avait des biches...


Ce soir je loge dans un motel qui se prend pour un hôtel, au bord de la mer, mais ma chambre donne sur le parking... Refusée au restaurant parce que seule - et n'ai pas voulu manger au bar; refusée au restaurant voisin parce n'avais pas réservé, finalement ai mangé dans un resto thai un saumon garanti sauvage épicé à fond. Demain j'irai acheter un truc au Walmart.
La mer près de mon hôtel, un petit air de Nieuport
mon saumon sauvage servi avec une fourchette et une cuiller, et pas de couteau...

lundi 5 août 2013

Bye Seattle (provisoire)

Puisque je reviendrai jeudi, dans un autre quartier, avec quelques autres visites en projet. N'empêche, j'aurais dû consacrer plusieurs jours à Seattle, c'est une ville comme on les aime, comme NY, vivante, ou comme San Francisco, collines, bord de mer, un peu folle et vulgaire, comme Las Vegas, qui s'étale, comme Los Angeles,  élégante, comme Washington, historique, comme Boston, allez j'arrête, un condensé d'Amérique quoi, un endroit magique. Vancouver et Victoria, au Canada, toutes proches sont belles, mais à la façon britannique, réservées, pudiques, distinguées.
Où vais-je puisque je m'en vais? Encore un parc national, américain celui-là. Celui de la Péninsule Olympique, juste en face de Seattle
On peut y parvenir par la route, en passant par Tacoma, ce que je ferai jeudi au retour. Mais c'est plus court (on gagne 3 heures) en prenant le ferry; on traverse le Puget (bras de mer entre Seattle et la péninsule). Le parc occupe en fait toute la péninsule, le vert c'est la forêt et les montagnes. Je logerai en bord de mer, dans un petit port (au nord). Les forts en géo auront remarqué que je suis tout près de l'île de Vancouver, où j'étais en début de séjour.
J'espère avoir internet ...

The USA: what else ?

Tout est dans le titre: vous passez la frontière et c'est un autre monde. C'est ici qu'il fallait que je passe trois jours... Seattle est une ville incroyable, dynamique, imaginative, non-conformiste - une ville vivante, grouillante de monde; on y croise  une faune de farfelus qui jouent de la musique ou font la manche; les bâtiments futuristes cohabitent avec les "historic buildings", la scientologie avec les bars à touristes et les poissons à la criée, tout est cool, vivant, américain, quoi, et j'adore.
Passer la frontière a pris 1 heure et demie; les Canadiens passaient les doigts dans le nez, mais les étrangers comme moi devaient passer l'immigration et la douane: le cinéma habituel, d'où venez-vous, où allez-vous, quel hôtel, quels sont vos projets, votre vol de retour, etc. etc. photos, empreintes digitales et fouille complète de la voiture (pas de fruits, de légumes, de viande ?). Les agents ont un bel uniforme, on les dirait sortis d'une série du jeudi soir. Mais sont sympa et aimables, font leur boulot.
L'autoroute est très américaine, large, bien conçue. Mon hôtel est parfait, très bien situé à côté du Space Needle (je le vois de ma chambre)
Je ne suis pas montée: la même file que pour la Tour Eiffel.
Un bâtiment exceptionnel: l'EPM (experience music project), architecte Frank Ghéry, pour Paul Aller, le co-fondateur de Microsoft. Mes photos sont partielles, vue d'ensemble impossible. Animations à l'intérieur qui plairaient à nos amateurs de concerts. Qui m'auraient plu aussi mais j'ai préféré le Sam, le musée d'art de Seattle.
Vues de l'EPM

 Avec le monorail qui pénètre dans le musée...
L'EPM, le Space Needle, et le monorail (j'ai pris ce monorail, super)
Le SAM est un musée génial, on y trouve de tout, de l'archéologie à l'art contemporain, toujours des pièces exceptionnelles, dans une mise en scène très classe, et quand tu sors de là, tu as l'impression d'avoir fait une synthèse du monde de l'art, du monde tout court. .
Bien connu, celui-là...
Les voitures suspendues du hall
 et le Calder du musée de sculptures en plein air, installé au-dessus de la highway et du chemin de fer...(faut le faire)
Bref j'ai parcouru Seattle à pied tout l'après-midi, et je regrette de partir demain matin.

dimanche 4 août 2013

Seattle, me voilà!

Eh oui, je quitte (provisoirement) le Canada. Seattle n'est qu'à 300 km de Vancouver, de Hope je vais passer rapidos la frontière, et me coltiner une autoroute qu'on dit encombrée, passer aux miles et aux billets verts.
Seattle est la ville de plein de célébrités, Jimi Hendricks, Kurt Cobain et Nirvana, Bruce Lee; dans un autre registre, Bill Gates, Paul Allen et Microsoft, Boeing, Starbucks -
Je ne vais pas me limiter à la ville, qu'on dit belle et intéressante, je vais prendre le ferry et me rendre sur la péninsule Olympic, de nouveau la forêt, la montagne et les ours. Avec la mer en prime.
A ce soir au pied du Space Needle ! (l'équivalent de l'Atomium, reliquat d'une expo universelle)

Le hell's gate

Après Kamloops et son lac Shuswap aux 4 bras ultra-touristique, on pénètre dans une région de montagnes arides, qui furent autrefois le lieu d'un rush vers l'or. Rudement désert, oublié le tourisme. Et puis le canyon de la rivière Thompson, d'abord large puis de plus en plus encaissé. La route en  corniche, les deux lignes de chemin de fer aussi, et la rivière, très sauvage, rugit au fond du canyon. On y fait du rafting.
A hauteur de Hell's Gate (la porte de l'enfer), la rivière prend le nom de Fraser, son premier découvreur, et rappelle l'exploit que fut la construction de cette route et du premier chemin de fer. A Hell's Gate, un effondrement dû au terrassement de la voie ferrée à rétréci le passage et empêché les saumons de remonter le courant (catastrophe pour la pêche - des millions de saumons passent par là). On a remédié à ce problème en installant des escaliers pour saumons.
On visite l'endroit en ... téléphérique (appelé tram). Expos passionnantes sur les routes des saumons, la construction de la voie ferrée, de la route. J'ai bien aimé - même si en prime on a la boutique à souvenirs, le marchand de glace,  le restaurant au fond du ravin et un pont suspendu qui ballotte..